Donald Trump dévoile un plan de paix controversé pour Gaza

Le président américain Donald Trump a présenté lundi à la Maison-Blanche un plan de paix en 20 points pour la bande de Gaza, en présence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Ce plan prévoit la création d’un « Conseil de Paix » présidé par Trump lui-même durant une phase transitoire. Cette initiative vise, selon la Maison-Blanche, à apaiser les tensions tout en maintenant une pression diplomatique sur le gouvernement israélien pour respecter les engagements conclus.
Il s’agit de la quatrième rencontre officielle entre les deux dirigeants depuis l’élection de Trump à la présidence des États-Unis. Le document publié par Washington est intitulé : « Plan global du président Donald Trump pour mettre fin au conflit à Gaza ». Il a été légèrement modifié par rapport à la version initiale, amputé d’un point.
Cependant, cette proposition soulève de nombreuses critiques, notamment en raison de l’absence de représentants officiels palestiniens dans les négociations. L’optimisme affiché par le président américain contraste avec une réalité diplomatique complexe, et certains observateurs y voient une réminiscence des politiques coloniales, d’autant plus que le nom de Tony Blair a été cité comme figure de gouvernance potentielle — un choix mal perçu en raison de son rôle dans la guerre en Irak en 2003 et de ses accointances avec les extrémistes juifs du Likoud.
Sur le fond, bien que Trump évoque la possibilité d’un futur État palestinien — une idée soutenue aujourd’hui par une grande majorité de la communauté internationale —, la légitimité du processus est affaiblie par le manque d’inclusivité des palestiniens. D’un côté, l’Autorité Palestinienne est boudée, de l’autre le Hamas est non grata.
Selon des sources proches du dossier, le Premier ministre israélien aurait accepté cet accord de paix à contrecœur, après près de deux années de conflit armé avec le Hamas. Ce conflit a non seulement entraîné des pertes humaines massives — plus de 70 000 civils tués, en majorité des femmes et des enfants — mais a aussi gravement affecté la position diplomatique d’Israël sur la scène internationale. Les critiques les plus virulentes ont notamment été exprimées lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies et le premier Ministre, boudé par l’assistance l’a vécu à ses dépens.
Dans son allocution, lors de la conférence de presse avec D. Trump, Benyamin Netanyahou a brièvement évoqué son avenir politique, alors qu’il est visé par des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Des poursuites au niveau de la Cour pénale internationale semblent de plus en plus plausibles, renforcées par la pression d’une partie de la communauté internationale qui réclame des exemples concrets d’application du droit international. Il semblait en chercher l’absolution. Aucune immunité ne sera possible face au carnage dont il s’est rendu responsable aux yeux de l’humanité. Rien n’y fera, pas même le soutien de D.Trump et des administrations us en général qu’il a souvent leurrées.
Les récentes excuses de Netanyahou à l’État du Qatar, à la suite d’un attentat sur son territoire, n’ont guère atténué les critiques. Par ailleurs, sa participation active aux accords d’Abraham — un projet diplomatique soutenu par les États-Unis — semble désormais compromise, en raison des accusations qui pèsent sur lui.
Le plan proposé par Donald Trump rappelle par plusieurs aspects la solution soutenue par l’ONU en faveur de la création de deux États. Une option que Netanyahou avait jusqu’ici vigoureusement rejetée. Désormais, sous la pression américaine, le Premier ministre israélien semble contraint de faire des concessions. Le plan prévoit notamment la réunification de Gaza et de la Cisjordanie dans le cadre d’une solution politique globale.

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