Criminalité à Nouakchott: Peur sur la ville !

Nouakchott vit des heures sombres. L’insécurité n’est plus une rumeur ni une impression passagère : elle est devenue une réalité quotidienne qui pèse lourdement sur la vie des citoyens. Chaque jour apporte son lot de crimes et de violences inouies dans une société naguère encore paisible.
La peur s’installe dans les quartiers, dans les rues, et jusque dans les foyers, alimentée par une recrudescence inquiétante des agressions et des crimes. . Les Nouakchottois peinent à comprendre comment la situation a pu se dégrader à ce point.
Des citoyens paisibles sont attaqués dans des circonstances troublantes, souvent par des bandits audacieux qui semblent défier toute autorité. La répétition de ces actes, parfois imputés à des multirécidivistes, interroge sur l’efficacité du système de prévention et de répression.
Chaque nouvelle affaire, chaque découverte tragique, contribue à installer une véritable psychose collective.
Les citoyens, et plus particulièrement les femmes, expriment leur ras-le-bol d’être prise en tenaille par une violence. Trop souvent, elles se retrouvent victimes désignées de malfaiteurs qui agissent sans crainte, parfois à visage découvert, de jour comme de nuit. Cette recrudescence de la violence provoque un sentiment d’abandon et d’injustice, renforçant l’idée que plus personne n’est réellement à l’abri d’un assaut de criminels souvent armés et déglingués par l’absorption de substances psychotropes
Face à cette montée de l’insécurité, les services concernés donnent l’impression d’être dépassés par la rapidité et l’ampleur des crimes. Cette perception, qu’elle soit totalement juste ou non, fragilise la confiance entre la population et les institutions chargées de la protéger. Or, sans cette confiance, aucune politique sécuritaire ne peut réellement porter ses fruits. C’est pourquoi des frictions entre citoyens et hommes de lois sont de plus en plus observées.
À cette situation, on peut oser une explication : la prolifération de la drogue et de l’alcool, qui jette un voile sombre sur la situation d’une jeunesse non formée et désœuvrée . La circulation de ces substances quasi ouverte –peu combattues dans les faits- nourrit un climat de violence et d’irresponsabilité, donnant le sentiment d’une tolérance dangereuse face à des fléaux pourtant bien identifiés. Beaucoup estiment que tant que ces facteurs ne seront pas traités avec fermeté, l’insécurité continuera de gagner du terrain.
Aujourd’hui, Nouakchott est à la croisée des chemins. Restaurer la sécurité n’est pas seulement une question de moyens policiers, mais aussi de volonté politique, de prévention sociale et de justice efficace. Les citoyens attendent des réponses concrètes, rapides et visibles. Car une capitale qui vit dans la peur est une capitale qui étouffe, et une société qui ne protège pas ses citoyens fragilise son propre avenir.