Journée internationale des droits de l’homme : déclaration du président de la CNDH
En communion avec la Communauté internationale, nous célébrons aujourd’hui plein d’espoirs d’un avenir meilleur la Journée des droits de l’homme coïncidant avec l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Une déclaration qui garantit les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans distinction aucune. Soixante-quatorze ans après cette déclaration, l’engagement en faveur de tels droits n’a jamais été d’une aussi grande acuité.
A l’instar du reste du monde, le gouvernement mauritanien s’emploie à prendre à bras le corps la jouissance de ces droits adaptant ses propres structures fonctionnelles et organisationnelles pour une meilleure prise en charge des droits de l’Homme.
C’est le lieu de se féliciter des efforts déployés et des avancées enregistrées par le Gouvernement mauritanien à travers la mise en place d’un arsenal juridique de plus en plus complet et adéquat pour la promotion et la protection de ces droits ; mais aussi via les initiatives de mobilisation, de formation et de sensibilisation pour traduire dans les faits les engagements souscrits.
Les efforts en faveur de l’éradication de l’esclavage sont à noter et tout particulièrement cette approche qui vise à transformer le débat sur la question en travail inclusif de terrain dans une transparence totale à ce titre je ne manquerai de remercier le bureau du haut commissariat des nations unies aux droits de l’homme, les ambassadeurs, les organisations de la société civile qui accompagnent notre caravane « Esclavage Tourner la page ».
La présence aujourd’hui des différentes parties concernées, Etat, institutions-conseils, Bureau des Nations-Unies des droits de l’Homme, partenaires et société civile, offre le meilleur tableau consensuel pour œuvrer ensembles pour réaliser des objectifs communs.
Du fait de cet élan partagé, des acquis réalisés et du climat propice, l’on est en droit de s’attendre encore à mieux et toujours plus de droits, de libertés et d’égalités, d’égal accès aux droits, d’égal accès à la Justice.
Des efforts supplémentaires doivent être déployés en faveur du respect des libertés publiques notamment le droit à l’expression, à la non discrimination, à l’association et à la manifestation sans oublier de rappeler comme nous l’avons fait tout dernièrement lors d’un atelier que la liberté d’expression a ses limites qu’il convient de faire respecter.
En effet le discours de haine, de racisme et de violence ne sont pas couverts par la liberté d’expression il s’agit d’infractions commises à travers l’expression.
D’autres efforts supplémentaires sont également attendus, je citerai pour leur caractère urgent l’application effective des textes, l’assistance judiciaire qui n’est pas encore opérationnelle et la situation de certaines prisons dans le pays.
La CNDH a visité l’ensemble des prisons du pays si des progrès ont été enregistrés dans une grande partie des maisons d’arrêt, dans certaines, comme celle de Néma que nous avons visitée vendredi, le lieu est inadapté ce qui se reflète inévitablement sur les conditions carcérales.
Mais nous avons grand espoir que ces lacunes seront prises en charge et définitivement réglées à l’avenir grâce à l’engagement des autorités politiques et de la participation de tous les partenaires.
En effet le développement, la paix, la stabilité, la sécurité passent inévitablement par le respect des droits humains
Source: CNDH