Recadrage avec fermeté de la formation politique marocaine « PJD » sur les relations maroco-israéliennes via un communiqué du Cabinet Royal

Suite à une récente sortie médiatique indécente du Secrétaire Général de la formation politique marocaine le « PJD» par laquelle Abdelilah Benkirane avait exprimé sa ‘’ désapprobation’’ des récentes ‘’prises de position du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, en lui reprochant de défendre ‘’l’entité sioniste’’ lors de réunions avec des responsables africains et européens, la réponse du Palais Royal n’a pas tardé à le recadrer avec fermeté via un communiqué sur les relations maroco-israéliennes.
Puisqu’il s’agit de déclarations ayant des liens aussi bien avec les deniers développements des territoires palestiniens occupés que la question des relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, le Cabinet Royal a rappelé que la position de principe constante du Maroc au sujet de la cause palestinienne est ‘’constante et invendable’’.
Instrumentaliser à travers des déclarations des points fondamentaux de politique étrangère placés comme des priorités que le Souverain marocain, Amir Al Mouminin et président du Comité Al-Qods, traite au même titre que l’intégrité territoriale, cela pose plusieurs interrogations sur l’attitude inacceptable et les éventuels desseins du « PJD », alors qu’aucun changement dans le dossier palestinien n’a vu le jour, jusqu’à présent, pour justifier une telle sortie médiatique.
Au lieu de rendre public un communiqué évasif en véhiculant des propos utilisés par les adversaires du Maroc, le « PJD » aurait pu opter pour les mécanismes institutionnels et politiques du Royaume via par exemple le parlement en vue de se renseigner sur les dossiers prioritaires de politique étrangère comme entre autres, la question palestinienne.
En orientant ainsi son communiqué sur certaines prises de parole de Nasser Bourita, en pleine bataille pour l’autonomisation et l’émancipation de l’organisation panafricaine « tutelles algérienne et sud-africaine », Abdelilah Benkirane, qui prétend être un politicien stratagème, a carrément dérapé. Que se passe-t-il réellement au sein de cette formation politique ? Une grande majorité se demande d’ailleurs sur les raisons d’un tel silence inexpliqué qui règne autour des responsables du « PJD » ainsi que sur cette position contradiction par rapports aux récents revirements de la Turquie et de son parti « AKP », ayant renoué leurs relations avec Israël.
Au vu et au su de tous, après la signature de la déclaration tripartite « Maroc-Israël-Etats Unis », lors de la cérémonie, en présence du souverain marocain, Abdelilah Benkirane, en tant qu’ancien chef de gouvernement, avait d’ailleurs pris ouvertement la défense Saad-Eddine El Otmani qui pilotait l’exécutif, ce 22 décembre 2020 à Rabat.
Tous les leaders de cette formation du « PJD » savaient pertinemment que le rétablissement des relations entre le Maroc et Israël a été une décision d’Etat et que la déclaration tripartite est intervenue dans un contexte spécifique pour le Royaume en raison des circonstances connues, ce qui expliquerait que cette sortie médiatique du « PJD » n’est autre qu’une tentative manifeste de surenchère et de chantage au nom de la Cause palestinienne.
Pour répondre au « PJD » cette fois-ci, le communiqué du Cabinet Royal a opté pour la clarté et la responsabilité afin de freiner ce double jeu guidé avec l’intention d’instrumentalisation à des fins d’agendas partisans voire de reconquêtes du paysage politique.
Concis et sans équivoque, ce communiqué Royal précise en outre que ‘’les relations internationales du Royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe’’. ‘’L’instrumentalisation de la politique extérieure du Royaume dans un agenda partisan interne souligne, le même communiqué, ‘’constitue ainsi un précédent dangereux et inacceptable’’.
Dans un contexte international complexe, la politique étrangère marocaine reste une ligne rouge à ne pas franchir et le « PJD » devra respecter dorénavant la hiérarchie des normes constitutionnelles sans essayer d’instrumentaliser des affaires sensibles de politique extérieure. Pour aborder de tels dossiers, il faut avoir le plus haut sens de responsabilité et de vigilance pour ne pas déraper.
Pour conclure, le communiqué du Cabinet Royal a rappelé que ‘’les forces vives de la nation, les partis politiques, ainsi que certaines personnalités de premier plan, de même que certaines instances associatives militant pour la question palestinienne, avaient alors été informés de cette décision, pour laquelle ils avaient exprimé leur adhésion et leur engagement”.
(avec médias)