Düsseldorf- Khadijettou Mohamed Mahmoud, victime de viol, dénonce l’impunité que l’Algerie assure à Brahim Ghali 

Droits de l’homme

Violée en 2010 à Alger par le chef du mouvement du Polisario Brahim Ghali, une sahraouie, Khadijettou Mohamed Mahmoud, a dénoncé, le 16 mars 2023, lors d’une conférence tenue à Düsseldorf à la salle « Joseph Von Eichendorff » de la Fondation “ Das Gerhart-Hauptmann-Haus’’, l’impunité que lui assure l’Algérie.

Cette conférence, organisée sous le thème “ Violences sexuelles dans la politique”,
intervient une semaine après la commémoration de la journée internationale des droits des femmes. Une occasion pour Khadijettou Mohamed Mahmoud de faire entendre sa voix en décrivant la souffrance vécue en tant que jeune fille à l’intérieur de la représentation du Polisario à Alger, dirigée à l’époque par l’actuel chef du mouvement séparatiste Brahim Ghali.

Devant de nombreux invités, Khadijettou Mohamed n’a pas hésité à revenir sur son clavaire en retraçant l’épreuve subie à l’âge de 18 ans et le viol dont elle a été victime de la part du chef du mouvement séparatiste du Polisario, Brahim Ghali, tout en regrettant que ce dernier ne rende pas compte de son crime.

Originaire de Tindouf, Khadjettou dénonce aussi l’absence d’accompagnement de la part de la société en général, comme elle fustige le silence coupable des autorités algériennes en particulier, qui continuent de couvrir cette agression sexuelle, pourtant punie par la loi.

Khadijettou a encore partagé la difficulté de son combat et le calvaire enduré à vouloir réparer ce crime odieux, affirmant qu’elle ne se lassera pas de ce combat jusqu’à obtenir gain de cause devant les tribunaux d’Espagne, où une plainte a été déposée, en date du 14 janvier 2013, par l’Avocat de Khadijatou, Maitre Agustin de La Cruz Fernandez, à titre bénévole.

Dans ce témoignage accablant, elle décrit également les conditions inhumaines prévalant dans les camps de Tindouf en Algérie, où vivent toujours des populations séquestrées. Elle témoigne, au passage, de la violation systématiquement des droits des réfugiés, droits bafoués par les dirigeants du Front Polisario.
Khadija Mahmoud a par la suite dénoncé la corruption endémique qui prévaut au sein de la direction du Polisario et le détournement régulier des aides humanitaires internationales par ces mêmes hauts cadres séparatistes.

Khadijettou Mohamed Mahmoud a enfin ponctué ses propos par un appel aux autorités allemandes en vue de contribuer et sensibiliser pour la promotion des droits de l’homme et en particulier ceux rattachés à La défense des droits des femmes et des filles sahraouies. Des droits qu’elle dit être spoliés tous jours dans les camps des séquestrés en Algérie.

Notons que cette conférence a réuni plusieurs participants y compris des femmes connues comme Mme Sarah Lee Heinrich, Présidente du Bureau Fédéral de la Jeunesse des Verts allemands; Mme Franziska Brandmann, Présidente du Bureau Fédéral de la Jeunesse Libérale allemande; Mme Christina Kampmann, Porte-parole pour la politique intérieure du Groupe parlementaire SPD au Parlement de la Rhénanie-Nord-Westphalie; ou encore Mme Tessniem Kadiri, journaliste et présentatrice d’émissions à la télévision allemande.
(Avec média)

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