Ouagadougou rétablit les relations avec la Corée du Nord
Le Burkina Faso a décidé mercredi 29 mars, de la reprise des relations diplomatiques avec la République populaire démocratique de Corée du Nord, suspendues depuis 2017, a annoncé la ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Roumba à l’issue du Conseil des ministres.
Les autorités burkinabé ne cachent le motif de leur décision : il s’agit d’aller chercher des armes pour combattre le terrorisme qui endeuille le pays depuis 2015. «Cette reprise des relations diplomatiques avec la Corée du Nord permettra à ce pays et au Burkina Faso d’entretenir une coopération bilatérale exemplaire dans plusieurs domaines comme le secteur de la sécurité, à travers l’octroi à notre pays d’équipement et de matériel militaires, les secteurs des mines, de la santé, de l’agriculture et de la recherche», confirme la cheffe de la diplomatie burkinabè, Olivia Rouamba.
Le Conseil des ministres a examiné et approuvé un agrément pour la nomination d’un ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée auprès du Burkina Faso. Selon la ministre des Affaires étrangères, le Burkina Faso a jadis entretenu «de très bonnes relations avec ce pays qui était un partenaire privilégié sous la période de la Révolution d’août 1983» (ndlr : sous le régime de Thomas Sankara). Le Burkina Faso et la Corée du Nord, n’entretenaient plus de relation diplomatique depuis 1983. Mais c’est en 2017 que Ouagadougou a décidé d’arrêter officiellement ses relations avec Pyongyang. Le gouvernement expliquait alors qu’il s’agissait de se conformer à une recommandation de l’ONU à tous les Etats membres dans sa résolution de sanctions prises contre la Corée du Nord. Pourtant, rien n’a changé depuis, les mêmes sanctions sont toujours en vigueur. Pour vaincre le terrorisme islamiste, le régime burkinabè est prêt à s’allier avec tous les partenaires, même les moins fréquentables, y compris le diable.