Economie : L’affaire BMH Vs MOB fait les choux gras de la presse internationale
L’affaire du conflit ouvert entre Béchir Moulaye El Hassen (BMH), patron de la Comatel, et Mohamed Ould Bouamattou (MOB) patron de la GBM a traversé les frontières et fait même les choux gras de tabloïds et autres magazines en Europe.
Selon Jeune Afrique qui se saisit, à nouveau, de cette affaire fratricide, « deux figures du monde mauritanien des affaires, actionnaires de l’opérateur Mattel, se livrent un combat acharné. Ce qui inquiète leur partenaire Tunisie Telecom, et même le Palais. ». Le titre est en lui-même évocateur de l’intensité du différend entre les deux hommes: «Bouamatou et El Hassen, quand deux puissants hommes d’affaires mauritaniens se déchirent » note le magazine parisien versé sur l’Afrique. L’histoire est enfin livrée en «Le Match » entre les deux hommes dont l’issue est encore inconnue sur la pelouse judiciaire où le journal s’étonne du fait que « les puissants préfèrent la plupart du temps régler discrètement leurs comptes, mais aussi parce que Mohamed Ould Bouamatou (MOB) et Béchir El Hassen sont intimement liés ».
Le décor planté par lui, l’hebdomadaire revient pourtant sur des événements d’il y a plus d’un mois. Il réchauffe ainsi la conférence de presse donnée par les avocats de la GBM relative à des “créances” non recouvrées. Le conflit l’oppose à Béchir Moulaye El Hassen au sujet d’une « dette » de 200 millions que les avocats du dernier récusent accusant même la GBM d’ “une violation flagrante du secret de la profession bancaire”.
Le 13 octobre, le jour le plus long
BMH est accusé par son cousin de l’avoir grugé de plusieurs centaines de millions d’ouguiyas. Il est convoqué par la police après une plainte du sieur Bouamattou. Il est relaxé le lendemain après avoir été entendu par les enquêteurs de la police. L’affaire considérée comme rocambolesque impacte le partenariat entre les deux hommes au sein de la Mattel Mattel (51% Etat Tunisien, 24.5% BSA télécommunication de Mohamed Bouamattou et 24,5% Comatel de Moulaye El Hassen).
Loin d’être réglée, l’affaire s’enfonce sur le terrain judiciaire suite à la conférence de presse tenue le 28 février dernier par les avocats de GBM qui réclame cette fois des «dettes » consenties au client Béchir Moulaye El Hassen et ses deux entreprises.
Les avocats de la GBM évoque un cumul de dette de 2 milliards d’ouguiyas contre BMH et son frère, Mokhtar Moulaye El Hassen.
Les avocats de BMH n’ont pas tardé à rétorquer par un autre communiqué virulent et accusateur contre la GBM et ses « pratiques ».
Une affaire que la justice n’a pas encore tranché et qui sans doute continuera de faire des vagues et les choux gras des médias au-delà même d’un éventuel épilogue.
JD