Témoignages au procès Aziz et cie: Foncier et sommes mirobolantes en devises
Les témoins à charge ont ouvert, lundi, à l’occasion de la reprise hebdomadaire du procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz, le bal des accusations contre ce dernier. Accusations proférées lors des assises du tribunal chargé de statuer sur les chefs d’accusation de corruption, de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite contre l’ancien président et 10 autres coaccusés.
Les qui embrassent l’accaparement du domaine foncier (école de police et dépendance du stade Olympique) mais aussi des sommes d’argent mirobolantes en devises ou en euros dont l’origine n’est pas encore connue.
Les principaux accusateurs sont Ahmed Ould Bekrine, ancien Directeur général de la Sureté nationale et Bahay Ould Ghadda, cousin et homme d’affaires de la place.
Le général à la retraite, Ahmed Ould Bekrine, ne parle que «d’instructions verbales de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz » lui ordonnant d’élaguer une parcelle sur le domaine public de l’école de police dont il n’aurait eu connaissance qu’après ce qui semble être sa cession à des particuliers. Pourtant, la presse et les réseaux sociaux s’étaient largement faits l’écho de cette coupe sur l’école de police.
Quant au second accusateur, Bahay Ould Ghada de son vrai nom, Brahim, il n’est pas allé par quatre chemin pour révéler que l’ancien président lui avait confié une enveloppe de 7 milliards en devises (Usd et euros) et qu’il en aurait sur instruction de l’ancien président donné 1milliard huit cents millions anciens à un « ould Cherouk » chargé de la construction d’une clinique sise sur le terrain du stade Olympique de Nouakchott.
Des fonds que l’ancien président aurait pris l’habitude de lui confier depuis 2005.