Politique: Mohamed Ould Meguett, général à la retraite pressenti à la présidence de l’AN rattrapé par des accusations du Fonadh
L’ex-patron de la DGSN, et général à la retraite, Mohamed Ould Meguett, porté candidat par le parti «El Insaf », au pouvoir, comme tête de liste sur sa liste nationale à la députation fait l’objet d’accusations de violations de droits de l’homme portées contre lui par le Fonadh (forum des organisations nationales des droits de l’Homme).
Dans un communiqué diffusé pour la circonstance, le 12 avril 2023, le Fonadh, réclame le retrait de la candidature de Mohamed Ould Meguett qui, selon lui, ferait partie des présumés responsables de violations de droits de l’Homme contre des militaires negro-africains lors des purges des années 1990, suite à leur accusation de tentative ethnique de déstabilisation par l’ancien régime du président Maouiya Ould Sid’Ahmed Taya, vivant aujourd’hui en exil au Qatar.
Le Fonadh estime, par ailleurs, que l’investiture du général à la retraite « consacre aux yeux de toutes les personnes éprises de paix et de justice, l’impunité, le mépris des victimes, des ayants droits et de leurs familles. ». Fin de citation.
Aucune réaction de la part du parti «El Insaf » , ni du côté du principal intéressé, n’a été faite suite à ces accusations contre cette investiture de l’ancien général, pressenti, en cas de victoire, au poste de président de l’Assemblée nationale.
Une loi d’amnistie liée à de telles violations votée en 1993 par le Parlement, rappelle-t-on, et contestée par l’opposition, en son temps, absout tous les « membres des forces armées et de sécurité » présumés coupables d’actes de violations entre 1989 et 1992, de poursuites judiciaires.