Migration clandestine : L’Ue veut financer un nouveau plan de lutte
La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, veut couper les routes de la migration clandestine. Elle a préparé, pour se faire, un plan d’action auquel elle veut associer les pays d’origine et de transit. La Mauritanie y fait figure de partenaire de premier choix.
L’étau se referme davantage contre les migrants clandestins. L’Europe n’a de cesse de se barricader ces flux migratoires clandestins. Tous les dispositifs sont mis en place pour contenir l’arrivée non désirée de migrants provenant notamment d’Afrique. La commissaire européenne, Ylva Johansson, espère que les ministres de l’intérieur européens adoptent, dans les prochains jours, son nouveau plan pour enrayer ce phénomène, avant sa discussion au Parlement. C’est ce qu’elle indique dans une déclaration rendue publique ce mardi 6 juin 2023 à Bruxelles.
Placé dans le cadre de la lutte contre la migration clandestine et la traite des êtres humains sur les routes migratoires de la Méditerranée occidentale et de l’Atlantique, le plan Johansson, s’appuie sur la coopération avec les pays africains dont Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Mali et le Kenya. L’objectif est de créer avec ces pays des «équipes d’enquête conjointes». Des équipes qui devraient travailler en amont « pour relever les défis découlant de la migration, et lutter contre le trafic d’êtres humains, ainsi que la gestion des frontières ». Dans ce cadre précis, le dispositif européen, Frontex, apportera, au plan bilatéral, son aide à trois pays la Mauritanie, le Maroc et le Sénégal pour la reconduction hors de l’Ue des migrants désirant rentrer chez eux. L’Ue est prête à mettre l’argent dans cette nouvelle politique anti-migratoire « pour canaliser davantage de fonds vers les pays d’Afrique de l’Ouest, afin d’empêcher la migration irrégulière vers l’UE».