GAZA: Silence, on massacre!
Le monde est horrifié par les images de massacres contre les palestiniens que lui offre, chaque jour, l’Armée israélienne. Malgré le rejet par l’opinion publique internationale de cette violence, des gouvernements dits démocratiques soutiennent la folie meurtrière israélienne et tentent de noyer le génocide à ciel ouvert à Gaza pour ne pas condamner l’Etat hébreu.
Plus de 18 milles personnes dont une majorité d’enfants et de femmes ont été massacrées depuis les attaques du 7 octobre du Hamas. La volonté d’une purge ethnique a trouvé chez l’extrême droite israélienne, Likoud et Ultraorthodoxes et même au-delà dans les cercles du pouvoir en Occident, un excellent alibi avec l’attaque du Hamas qui a fait mil morts parmi les israéliens. Des sources israéliennes dont le journal «Haaretz» révèlent pourtant qu’une bavure militaire israélienne qui a suivi l’attaque a aggravé le décompte des pertes humaines israéliennes. Mais l’attaque du Hamas a ainsi donné de l’eau au moulin des sionistes qui dirigent le gouvernement en Israël pour perpétrer un génocide au vu et au su de l’humanité entière. Quoiqu’il en soit la réaction d’Israël, non seulement, est démesurée mais sert aussi un vieil objectif de l’extrémisme israélien pour chasser les populations de Ghaza. Cette dernière est étranglée depuis une quinzaine d’années. Soumise à un blocus total et sans perspective d’une solution politique de l’occupation israélienne. Les occidentaux si prompts à indexer le terrorisme du Hamas condamnent du bout des lèvres Israël qui n’est pas à son premier massacre des populations palestiniennes. A telle enseigne que les colonies de Peuplement de la Cisjordanie ont quadruplé avec l’assentiment du monde dit libre.
“Israel n’est pas seul” !
La cruauté et l’ampleur de la catastrophe humaine à Gaza a dépassé tous les entendements comme Israel a dépassé tous les codes humains et consensuels dans le droit international. Mais « Israel n’est pas seul » dans cette monstruosité contre les civils palestiniens. Même si aucun doute n’était permis dans le choix de son camp, l’Administration Biden a encore réaffirmé lundi par la voix de son ministre de la défense américain, Lloyd Austin qui a déclaré que «Israël n’est pas seul», son soutien inlassable à l’entité sioniste. Secret de polichinelle. Pas besoin de remonter l’histoire pour comprendre que les Administrations Us se sont toujours battues aux côtés d’Israel. C’est le sens de la dernière coalition mise en place par les USA pour contrer les actions des Houtis, à l’origine d’un blocus maritime contre Israël.
Les USA, l’Allemagne ou encore la France ont spontanément donné le feu-vert à la mise à sang de l’enclave palestinienne, au nom du droit d’Israël à « se défendre ». Au nom de ce droit, les gouvernements des pays européens qui manifestaient beaucoup d’humanisme dans les relations internationales se sont départis de cette image pour foncer la tête baissée dans cet engrenage mortel. Il n’est qu’à voir la contradiction du chef de la diplomatie européenne sur Al Jazeera qualifiant l’attaque du Hamas de terroriste et son refus de qualifier les massacres israéliens à Gaza pour comprendre qu’il est tenu en laisse. Certains des gouvernements de pays européens comme l’Allemagne -parce qu’ils développement un « complexe » historique d’antisémitisme- sont quelque part acculés par les USA à cette posture. L’opinion publique allemande reste cependant majoritairement opposée à la destruction néonazie de Gaza par une armada, soutenue, armée et financée par l’Occident dans sa guerre interminable avec le monde arabe et musulman.
Chantage à l’antisémitisme
Dans la guerre de communication, l’antisémitisme, une épée de Damoclès, un chantage moral, levé à tout bout de champ aujourd’hui par les relents du sionisme en Europe contre quiconque dénigre la cruauté israélienne, s’avère encore plus désobligeante. La France offre aujourd’hui le plus grand exemple de cette manipulation avec un engagement politique d’une poignée d’élus français islamophobes tels le député Habibd Meyer ou encore l’avocat du sionisme Me Goldanel –celui qui était annoncé dans le cercle de défense de l’ancien président Aziz. Les français comme les anglais ou encore les allemands voient certains des leurs recruter par Israel pour tuer des enfants palestiniens. Mais comme en Afrique du Sud, où d’autres mercenaires sont recrutés par Tsahal, des voix s’élèvent pour les déchoir de leur nationalité. Des Ongs entendraient même poursuivre au nom de la compétence universelle ceux parmi eux qui auraient porté les armes à Gaza.
Les risques de radicalisation
Si l’opinion internationale semble majoritairement favorable aux victimes des crimes de guerre d’Israel, c’est-à-dire les populations civiles à Gaza, les gouvernements occidentaux répondent eux à d’autres impératifs inqualifiables. Il est cependant clair que la violence israélienne n’engendrera que la violence palestinienne qui prendra toutes les formes qu’elle pourra. Il est difficile, en effet, d’envisager que les populations palestiniennes ne vont pas se radicaliser davantage face à tant d’injustice, de haine et de massacres contre elles avec la baraka de l’Occident. Une chose au moins est sûre, si le criminel de guerre B. Netanyahou n’a pas encore gagné la guerre contre le Hamas –y parviendra-t-il d’ailleurs- il aura réussi à enterrer « Oslo » tout comme il aura gagné, avec le soutien de l’Occident, à faire reculer la paix et la sécurité dans le monde.
Jedna DEIDA