Gaza: Faut-il envisager la suspension de la coopération militaire avec l’Occident ?

La Cour Internationale de Justice avait recommandé en janvier 2024 qu’Israel prenne les mesures idoines pour éviter un génocide contre les populations civiles palestiniennes. Pour toute réponse, c’est un bain de sang qu’offrent les israéliens, non sans une complicité active de pays Occidentaux. Plus de 28.000 morts décomptés dont 2000 victimes depuis la sentence de la CIJ.

Deux milles morts et une rallonge dans le massacre de journalistes, 126 journalistes morts sous les attaques israéliennes. Les images terrifiantes et horribles ne dérangent pourtant pas dans le monde dit libre où certains Etats se précipitent pour donner le coup de grâce aux populations palestiniennes en rompant leur soutien à l’UNRWA sur la base d’un mensonge israélien. Ces pays européens ne demandaient pas plus qu’une excuse même mensongère pour affamer les palestiniens déjà soumis à la barbarie de l’extrême droite israélienne.
On n’avait pas encore enterré la petite Hind Rajab, 6 ans, gamine tuée de sang froid par l’armée israélienne que deux journalistes Aljazeera sont visés par Tsahal pour les réduire au Silence. Les israéliens veulent masquer leurs crimes multiformes. C’est à ce même moment que John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, trouve les mots pour se souvenir des droits de l’homme et de la liberté d’expression au…Vénézuela. Pendant ce temps Israel tue, massacre et viole allègrement la convention internationale de protection des journalistes et le droit humanitaire international. Mais Kirby n’en voit rien. Il n’y est pas sensible.
Cette sélectivité sentimentale pour quelqu’un qui a pleuré à chaudes larmes le 7 Octobre mais reste impassible à la barbarie qui a coûté la vie à près de 30.000 personnes et blessé 70.000 autres appelle un arrêt pour la réflexion ; interpelle sur l’avenir de l’humanité dont les Etats Unis étaient, malgré leurs déboires, la girouette et l’Américan Dream. Le constat, et à toutes les échelles des décideurs politiques de l’Administration Joe Biden. Pour tous ces responsables Us les êtres humains ne sont pas faits du même moule. Les raisons et les vertus portées par les principes de Justice et de Démocratie qui ont pu fonder l’alignement à l’axe militaire de l’Otan n’ont jamais été aussi bafoués que par ceux que l’on croyait les porter en étendard. Mais la raison profonde de cette conspiration de la terreur mondiale contre une population désarmée ne semble pas -loin s’en faut- liée à la nature «terroriste » du Hamas que tous indexent du doigt. Il ne s’agit ni plus, ni moins, aujourd’hui que d’un soutien racial et confessionnel que certains gouvernements occidentaux, emmenés par les Usa, apportent aux israéliens faisant fi de sa facture humaine payée par « l’ennemi commun »: le Peuple Palestinien. Ce dernier refuse d’abdiquer à l’injustice du colon et envahisseur sioniste. Et cela dure depuis 1948. Il faut toujours une folie pour rappeler la promesse d’une solution à deux Etats. Oslo et ses signataires, y compris les israéliens comme Y Rabbin, sont même enterrés par l’extrême droite israélienne qui appelle à mettre sur la route de l’exode les populations arabes spoliés de tous leurs droits. Faut-il envisager de suspendre et même geler la coopération militaire de pays arabes et musulmans avec les Usa et notamment avec l’OTAN pour être en phases avec leurs opinions? Les dirigeants qui nous gouvernent auront-ils assez de courage à protester contre l’attitude complice de l’Administration J. Biden dans le massacre des enfants et des civils à Gaza?
La cécité sélective qui frappe les Occidentaux réduit le conflit israélo-palestinien au laps du 7 Octobre 2023. Et comme s’ils n’en avaient pas déjà fait beaucoup contre les arabes et les musulmans, les chefs de files et va-en-guerres comme la Grande Bretagne, la France et aujourd’hui l’Allemagne s’illustrent dans cette hégémonie sioniste au grand dam de leurs opinions qui bravent tous les jours les intempéries pour dénoncer les atrocités commises en leurs noms avec le soutien de leurs gouvernants par les envahisseurs israéliens. Pire, certains États occidentaux se sont empressés, en l’absence de toute preuve produite par les Israéliens à suspendre leur aide à l’Unrwa avec laquelle les criminels sionistes avaient un vieux compte à régler. Fournissant armes et munitions aux assassins d’enfants, les États dits démocratiques resserrent l’étau contre les populations palestiniennes pour aider Israél à évacuer ses victimes encore plus loin de leur terre natale. A la violence démesurée des armes à feu s’ajoute la violence de la faim et de la maladie. Parmi ces pays figurent toujours les mêmes entités liguées contre les palestiniens. Les pays impliquées dans cette machination inhumaine resteront pour l’Histoire connus : États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon, l’Italie, le Royaume-Uni, la Finlande, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Suisse, l’Autriche, la Suède, la Nouvelle-Zélande, l’Islande, la Roumanie, l’Estonie et la Suède. Tous des chantres du « respect de la vie humaine ». Le fossé se creuse chaque jour entre les principes et la pratique.
Même si elle a peu de chance d’aboutir, l’optique d’une suspension de coopération militaire des pays arabo-musulmans avec les Usa et leurs alliés Occidentaux devrait être évoquée, soutenue, défendue ! C’est la seule « arme » dont ces gouvernants souvent décriés pour leur attitude disposent pour satisfaire leurs opinions désabusées face à tant de violence gratuite soutenue par les pays dits libres. Un tel gel devrait aussi permettre à ces gouvernements complices du génocide de rouvrir les yeux face à tant d’injustice, de massacres inhumains et de violence aveugle. Elle pourrait -pourquoi pas- déboucher sur la recherche d’autres horizons moins impliqués dans les boucheries commises par Israël et ses alliés de l’OTAN au Proche-Orient mais aussi en Afrique et ailleurs dans le monde. Les dirigeants du monde arabe, africain et musulman devraient, dans ce sens, ôter les œillères dont ils sont chargés. L’Afrique du Sud, dont l’expérience dans le domaine de la lutte contre le racisme nous éclaire, n’est-elle pas parvenue à démasquer les mentors d’Israél qui encore le protègent toujours de l’application de la loi internationale en matière de génocide et freinent que le conseil de sécurité se prononce sur ces faits de génocide ?
JD