RIM-FMI-BM : La délégation mauritanienne sur plusieurs fronts lors des réunions de printemps des institutions de Bretton Woods

Une délégation gouvernementale s’est envolée, ce week-end, en direction de Washington pour prendre part, mardi, aux réunions de printemps des institutions de Bretton Woods, prévue du 15 au 20 avril courant et qui coincident, cette fois, avec le 80 anniversaire de ces deux institutions dont l’objectif était, à l’origine, la création d’une organisation monétaire mondiale et une reconstruction après-guerre 39-45 de pays européens et asiatiques.

Lors des présentes réunions, la dette des PPTE et le financement du climat restent les questions cruciales après le consensus obtenu, vendredi, pour la reconduction de Kristalina Georgieva -considérée comme une amie de notre pays- pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du FMI. Notre pays dispose avec le Fmi et la BM d’un important programme de réformes économiques et financières dont les deux institutions ont salué le respect et la pertinence. En 2024, la croissance économique devrait atteindre 4,3% contre 3,4% en 2023, et le taux d’inflation a fortement ralenti pour atteindre 2,6 % en Février 2024 contre 9 % en Février 2023. « Sur la base des données préliminaires, la performance des programmes appuyés par le FMI dans le cadre des accords au titre de la FEC et du MEDC est sur les rails et son exécution a été satisfaisante » conclut F. Fischer, qui présidait, en mars 2024, la dernière mission du Fmi en Mauritanie consacrée aux revues de programmes conjoints (Fec, Medc et Frd).

La Mauritanie se situait, déjà dans le classement HIPC 2022, dans le ventre mou des PPTE. Elle a donc fait d’énormes progrès et attend aussi de bénéficier d’une plus grande générosité de ses créanciers. La gestion de la dette des pays très endettés sera discutée, rappelle-t-on, lors de la Table ronde consacrée à la dette souveraine mondiale, prévue mercredi 17 avril 2024. Un consensus semble se dégager pour trouver des solutions au fardeau de cette dette des PPTE dont le tiers proviendrait uniquement du service de la dette elle-même.

Par contre, la lutte contre le réchauffement climatique où les besoins faramineux en financements ne pourraient pas être mobilisés même avec l’intervention de ces deux grands fonds pose encore de nombreuses interrogations face à une nature déchainée. En 2023 lors de la conférence international de Dubaï sur les changements climatiques (COP28), des promesses ont été faites pour innover dans la recherche de financement d’une transition énergétique. Le défi est toujours énorme et malgré les espoirs suscités par la mise en place par les Emirats Arabes Unis, du fonds « Altérra », devant mobiliser 250 milliards de dollars d’investissements privés dans des solutions climatiques à l’échelle mondiale, d’ici 2030, les institutions de Bretton Woods chercheraient des solutions idoines, moins onéreuses pour elles.

Economie: Dialogue au sommet entre la Mauritanie et le Fmi

Notons enfin que la délégation mauritanienne est attendue sur le front Continental, en raison de la présidence de l’UA, dont notre pays assume la charge. La délégation mauritanienne devrait, dans ce sens, assurer la représentation du Continent aux réunions du G20 mais aussi coordonner les réunions ministérielles de l’Ua avec les institutions de financement.

De source officielle, l’on indique que l’agenda de la délégation est étoffé avec des rencontres tous azimuts avec de « hauts responsables de ces institutions financières internationales, ainsi qu’avec un certain nombre de personnalités financières internationales qui assisteront aux réunions pour discuter des questions d’intérêt mondial, telles que les perspectives économiques mondiales, l’éradication de la pauvreté, le développement économique, le changement climatique, la transition énergétique et l’investissement dans le capital humain ».

JD

Nous y reviendrons

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