Flux migratoires : Des policiers mauritaniens en Espagne pour s’inspirer de l’expérience canarienne dans la gestion du phénomène
Au moins 8 officiers de police mauritanienne sont actuellement dans les iles canaries hôtes de l’Unité centrale de lutte contre les réseaux d’immigration clandestine et la falsification de documents (UCRIF). Une délégation de huit policiers mauritaniens et des agents de l’immigration a visité cette semaine le Centre d’attention temporaire pour étrangers (CATE) à Barranco Seco, dans les îles Canaries. La délégation était accompagnée du commissaire en chef de l’Unité centrale de lutte contre les réseaux d’immigration clandestine et les falsifications de documents (UCRIF) et du personnel de la FIIAPP.
La visite à Barranco Seco, qui corrobore l’engagement mutuel des deux pays à asseoir une coopération poussée dans la gestion des flux migratoires illégaux et clandestins entre l’Espagne et la Mauritanie, devrait ainsi inspirer nos policiers à l’avenir. La délégation mauritanienne a visité, dans cet esprit, notent des confrères ibériques, le Centre d’assistance temporaire pour étrangers aux îles Canaries.
Un centre dont la gestion devrait inspirer nos policiers en prélude à ce qui semble désormais établi avec l’installation attendue d’un autre centre en Mauritanie (Soueissiya, 60 kms de Nouadhibou) pour accueillir les immigrés avant leur refoulement dans leurs pays d’origines.
Selon les médias espagnols, «les forces de sécurité et de migration mauritaniennes s’intéressent au modèle espagnol de prise en charge temporaire pour l’appliquer dans leur pays ».
La presse espagnole qui fait remarquer que « la Mauritanie est plus que jamais un pays stratégique dans la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains », appelle à rehausser la coopération des institutions européennes avec notre pays pour en renforcer les capacités structurelles et opérationnelles afin de décourager les flux migratoires vers le vieux Continent.
La Mauritanie coopérait déjà avec l’Espagne au niveau maritime par des patrouilles conjointes en mer afin de combattre le phénomène des « cayucos » (pirogues) vers les rives canariennes.
A noter enfin une réunion cruciale dans cette relation entre la RIM et l’UE prévue le 7 mars 2024 pour sceller un accord de coopération dans ce sens qui soulève déjà des tollés parmi les acteurs politiques nationaux.